Marcher après manger et gérer son diabète…

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Rédigé par Delphine W. et publié le 24 mars 2017

Le diabète est une pathologie chronique, causée par une hyperglycémie constante (concentration excessive de glucose dans le sang) et qui touche près de 3,3 millions de personnes en France. Il existe plusieurs types de diabète : le type I, relatif à une insuffisance de production d’insuline. Le type II est, quant à lui, le résultat d’une mauvaise utilisation de l’insuline. Il est souvent associé à un surpoids ou à un manque d’activité physique. Enfin, le diabète gestationnel est la conséquence d’une hyperglycémie durant la grossesse.

marche repas diabete

A savoir ! Le glucose est un « sucre simple » (à la différence des « sucres complexes », aussi appelés glucides), présent au sein des aliments, de façon plus ou moins importante. Le glucose est une source d’énergie pour l’organisme. La gestion du taux de glucose dans le sang est notamment possible grâce à deux hormones : le glucagon et l’insuline.

Marcher pour gérer son diabète …

Le diabète de type II peut être la conséquence d’un Indice de Masse corporel (IMC) trop élevé, souvent lié ainsi à un manque d’activité physique. C’est pourquoi, des chercheurs de l’Université d’Otago se sont penchés sur les bénéfices d’une marche postprandiale (après repas) dans la gestion de cette pathologie.

Le Dr. Reynold, directeur de cette étude, propose aux patients atteints d’un diabète de type II, de pratiquer une activité physique après le repas dans le but d’améliorer la gestion de leur glycémie (taux de glucose dans le sang).

Les résultats de ces recherches se sont traduits par une diminution visible du taux de sucre dans le sang des patients, de près de 12 % à la suite d’une marche de 10 minutes directement après le repas.

Une autre conséquence a été soulignée : une diminution de 22 % de cette glycémie, provoquée par une marche active après le dîner du soir. Cette différence s’explique notamment par le fait que durant la nuit, les glucides présents dans le repas du soir, sont bien moins utilisés énergétiquement et plus directement stockés.

Ces recherches sont d’autant plus intéressantes dans le sens où la Nouvelle Zélande fait actuellement face à une « épidémie » du diabète de type II. Les résultats démontrés ont été « plutôt encourageants » et pourraient alors lever certaines barrières relatives à la sédentarité de ces patients.

Selon le Pr. Mann, membre de l’équipe de chercheurs, le glucose postprandial est la cible privilégiée dans la gestion d’un diabète de type II ainsi que dans la prévention du risque cardio-vasculaire. De plus, l’ensemble des chercheurs se rejoignent à dire qu’une activité physique après le repas, pourrait éviter le recours à des injections d’insuline.

Prévention et recherches supplémentaires nécessaires

Les scientifiques s’entendent sur le fait qu’il est nécessaire d’apporter des précisions sur l’activité physique nécessaire dans la régulation de la glycémie : temps de la pratique, forme de la pratique, mais également en fonction du type de repas consommé (plus ou moins riche).

La prévention du diabète de type II est cependant indispensable avant toute gestion de celui-ci. Cette prévention se définie par une alimentation saine (ni trop grasse, ni trop sucrée, ni trop salée) ainsi qu’une pratique d’activité physique quotidienne d’un minimum de 30 minutes.

Delphine.W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.


Sources :
Diabète. OMS. Consulté le 19 Mars 2017.
Post-meal walk tool to manage diabetes. J.Gibb. Otago Daily Time. 20 octobre 2016.
Prévalence et incidence du diabète. Données épidémiologiques. INVS. Mis à jour le 8 novembre 2016.
Diabète de type 2 – Parcours de soins. HAS. 24 avril 2014.