L’insuline ultrarapide, une nouveauté bientôt sur le marché

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Rédigé par Delphine W. et publié le 25 juillet 2017

Les diabétiques de type I représentent près de 10 % des diabétiques en France. Ce type de diabète est la conséquence d’un taux en glucose anormalement élevé dans le sang, dû à une destruction des cellules productrices d’insuline (hormone régulatrice du taux de glucose). L’insulinothérapie est alors centrale dans la prise en charge d’un diabète de type I. L’insuline ultrarapide, une nouveauté qui pourrait tout changer ?

Nouveauté de l'insuline ultrarapide pour les diabétiques de type 1

L’insulinothérapie actuelle : efficacité et contraintes

La Haute Autorité de Santé (HAS) rappelle que « L’objectif glycémique (régulation du taux de glucose dans le sang) doit être individualisé en fonction du profil des patients et peut donc évoluer au cours du temps. ». Le traitement conventionnel (l’insulinothérapie) dans le cadre d’un diabète, qu’il soit de type I ou de type II, dépend du taux d’hémoglobine glyquée (HbA1c).

En effet, le glucose joue un rôle considérable pour l’organisme en lui apportant l’énergie nécessaire pour fonctionner de façon optimale. En circulant via la circulation sanguine, le glucose est capable de se fixer sur l’hémoglobine glyquée. En ce sens, plus le taux de glucose dans le sang est important, plus il se fixe sur l’HbA1c. Le dosage (grâce à une prise de sang) de cette hémoglobine permet donc de mesurer le taux de fixation du glucose. Ceci permet donc d’obtenir une évaluation de l’équilibre diabétique du patient et donc d’y adapter le traitement en conséquence.

A savoir ! L’HbA1c est une forme d’hémoglobine : l’hémoglobine glyquée. Il s’agit d’une protéine particulière, capable de se fixer sur les molécules de glucose circulant dans le sang. Cette hémoglobine est le reflet de la glycémie. Son dosage permet d’évaluer l’importance du diabète et d’y adapter le traitement.

Un tel traitement sous-entend une certaine assiduité de la part du patient dans la prise en charge de son diabète. En effet, il s’agit d’injections sous-cutanées répétées plusieurs fois par jour.

L’INSERM souligne « qu’un traitement bien suivi permet le plus souvent d’obtenir des profils glycémiques qui se rapprochent de glycémies normales, et d’éviter le développement de complications […]. ». Néanmoins, il s’agit d’un traitement lourd et qui s’étend sur le long terme.

L’éducation thérapeutique est également indispensable dans une prise en charge optimale de la maladie : mesure de sa glycémie plusieurs fois par jour. Des contraintes quotidiennes auxquelles font face les patients atteints de diabète de type I. La mise sur le marché de l’insuline ultrarapide pourrait être une nouvelle solution, moins contraignante…

L’insulinothérapie ultrarapide, pour une meilleure qualité de vie

Une étude a récemment été menée, et publiée au sein de « Diabetes Care » sur le développement d’une nouvelle solution thérapeutique dans la prise en charge du diabète : l’insulinothérapie ultrarapide « Fast Aspart ». Les chercheurs à l’origine de cette étude se sont particulièrement intéressés aux diabétiques de type 1, avec comme problématique initiale : l’amélioration du traitement conventionnel.

L’enjeu majeur de l’insulinothérapie est de savoir à quel moment le patient doit s’injecter de l’insuline, par rapport aux repas afin d’éviter tout risque d’hypoglycémie postprandiale (c’est-à-dire après un repas).

En tout, près de 760 patients diabétiques de type I ont été impliqués dans cette étude. La moitié d’entre eux ont suivi le traitement conventionnel (injections postprandiales). L’autre moitié a testé le nouveau traitement « Fast Aspart », pour certains de ces patients avant la prise du repas et pour d’autres, à la suite du repas. Les résultats ont démontré une efficacité similaire entre le traitement conventionnel et la prise de « Fast Aspart » (insuline ultrarapide) sur l’équilibre glycémique postprandial (après repas).

Tout l’intérêt de ce nouveau traitement repose sur une régulation possible de la glycémie grâce à une prise du médicament en amont du repas. L’avantage principal de ce nouveau dispositif de prise en charge des diabétiques réside alors dans l’amélioration de la qualité de vie de ces patients. Effectivement, que ce soit lors d’un repas festif ou professionnel, appréhender la quantité de glucose ingéré est difficile.

L’insuline ultrarapide, prise en amont de ces repas, serait alors une solution plus confortable pour ces patients…

Delphine W, Ergonome spécialisée en Santé au Travail.

– Les insulines ultrarapides arrivent ! JIM. Edgar Kaloustian. Le 06 Juillet 2017.
– Diabète de type 1 (DID). INSERM. Christian Boitard. Avril 2014.

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