Le teplizumab : une nouvelle immunothérapie retardant le diabète de type 1 !

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Rédigé par Alexana A. et publié le 21 juin 2019

D’après les résultats présentés au dernier congrès de l’American diabètes association (ADA), une immunothérapie apporte un nouvel espoir pour les enfants diabétiques. En effet, les scientifiques suggèrent que le teplizumab (anticorps monoclonal humanisé anti-CD3) retarde l’apparition du diabète de type 1 qui touche le plus souvent les enfants.

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Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

Le diabète de type I est causé par la destruction de cellules spécialisées du pancréas (les cellules ß des îlots de Langerhans), ayant un rôle dans la synthèse de  l’insuline essentielle à la régulation de la glycémie dans l’organisme. Il en résulte une incapacité à sécréter de l’insuline.

Le diabète de type 1 n’est pas la forme la plus fréquente de diabète, mais elle est certainement la plus contraignante au quotidien. Se développant généralement au cours de l’enfance ou de l’adolescence, cette maladie nécessite que le patient s’administre chaque jour ses doses d’insuline pendant toute sa vie.

Le teplizumab : une étude clinique sur 76 personnes

L’étude a été réalisée chez les patients à haut risque de diabète de type 1. Les patients présentaient des antécédents familiaux de diabète et des examens sanguins répétés avaient révélé la présence d’auto-anticorps et une dysglycémie au test de tolérance au glucose. Ces participants avaient un risque qui était multiplié par 15 comparé à la population normale.

À savoir ! Le test de provocation oral en glucose consiste à administrer par voie orale du glucose pour tester la glycémie.

Les études réalisées préalablement ont démontré que le teplizumab serait capable de prolonger la sécrétion d’insuline chez les personnes diagnostiquées diabètiques. Les scientifiques ont donc souhaité savoir si cela fonctionnait de même sur les personnes à risque de diabète non diagnostiqué.

L’essai clinique de cette étude regroupait 76 participants parmi lesquels 55 avaient moins de 18 ans. Les sujets étaient répartis dans deux groupes distincts :

  • Groupe teplizumab (une perfusion quotidienne pendant 14 jours),
  • Groupe placebo

Ils ont été suivis pendant une période de 7 ans.  A l’issu du suivi, un diagnostic de diabète de type 1 a été posé pour 43% des participants du groupe teplizumab et pour 72% du groupe placebo.

La durée médiane de diagnostic était de 48,4 mois pour le groupe teplizumab et de 24,4 mois pour le groupe placebo.

« C’est la première fois que nous montrons que la thérapie immunitaire peut retarder la progression du diabète de type 1… Nos résultats offrent un grand espoir aux membres des familles concernées et, éventuellement, au grand public, susceptibles de développer un diabète de type 1 », a déclaré le chercheur de l’étude, Kevan Herold.

Alexana A., Journaliste Scientifique

– ADA 2019 : une immunothérapie retarde le diabète de type 1. Egora. Consulté le 19 Juin 2019.
–  79èmes Conférence Scientifique de l’American Diabetes Association (ADA). MedflixS. Consulté le 5 novembre 2019.