Diabeloop, une start-up française, annonce l’obtention du marquage CE de son système DBLG1™ qui lui permettra de commercialiser le produit dans l’Union européenne. Le dispositif de Diabeloop est un pancréas artificiel permettant d’améliorer le contrôle de la glycémie et la qualité de vie des personnes atteintes de diabète de type 1.
A qui s’adresse le pancréas artificiel ?
Le diabète se caractérise par un excès de sucre dans le sang. On distingue 2 types de diabète :
- Le diabète de type 1 (diabète insulinodépendant) : dû à une production insuffisante d’insuline par le pancréas. Il survient dans l’enfance, l’adolescence ou avant l’âge de 30 ans.
- Le diabète de type 2 (diabète insulinorésistant) : dû à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Il se manifeste généralement à l’âge adulte, aux alentours de 40 ans.
Le diabète de type 1 résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas provoquant une carence sévère en insuline. Le glucose ne pouvant entrer dans les cellules reste dans le sang entraînant un excès de glucose dans le sang. Le pancréas artificiel de Diabeloop (DBLG1 ™) est un dispositif électronique qui régule le glucose sanguin à la place du pancréas défaillant.
« Ce système s’adresse à tous les patients diabétiques de type 1 pour améliorer leurs résultats glycémiques. Ils font moins d’hypo et d’hyperglycémies, et moins de complications à terme. De plus, cela améliore considérablement leur qualité de vie car ils n’ont plus à faire des gestes contraignants plusieurs fois par jour », explique le Dr Guillaume Charpentier, président du CERITD et de Diabeloop.
Le système DBLG1 ™ de Diabeloop, un dispositif en trois parties
Le dispositif de Diabeloop se présente comme un dispositif médical connecté qui mime les fonctions pancréatiques grâce 3 éléments ayant différents rôles :
- Une pompe à insuline collée sur le bras qui sert à délivrer automatiquement de l’insuline pour abaisser le taux de sucre dans le sang et le maintenir à un taux normal (autour de 1 g par litre).
- Un capteur collé sur le ventre qui sert à mesurer le taux de sucre au niveau sous cutané.
- Un smartphone dédié recueille les informations transmises par le capteur via une connexion Bluetooth. Il comporte un algorithme complexe, personnalisé, qui détermine la dose d’insuline nécessaire qui sera administrée par la pompe connectée en fonction de l’historique et de la physiologie des patients.
Les informations sont envoyées par un programme d’intelligence artificielle qui permet de générer des alarmes et de prévenir une équipe médicale prédéfinie afin de répondre au besoin du patient.
Le pancréas artificiel Diabeloop permet au patient diabétique d’équilibrer sa glycémie de façon automatique. Si le patient renseigne des informations concernant les repas et l’activité physique cela permettra à l’algorithme d’anticiper le taux de glycémie deux heures à l’avance.
« L’aspect télémonitoring est une particularité supplémentaire de Diabeloop qui joue un rôle important, en particulier pour les patients mal équilibrés à la base et qui ont besoin d’un soutien motivationnel. Le financement et la mise en œuvre du télésuivi tel qu’il a été réalisé dans le cadre de notre étude sont des enjeux importants qui font déjà partie de la discussion au niveau des autorités de tutelle. », souligne le Dr Charpentier.
Alexana.A, Journaliste Scientifique
– Les derniers résultats des études Diabeloop tendent à confirmer la mise à disposition en 2018 du premier pancréas artificiel français. veille-acteurs-sante.fr Consulté le 30 novembre 2018
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