La journée mondiale du diabète : 15 propositions pour améliorer la qualité de vie des patients

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Rédigé par Alexana A. et publié le 13 novembre 2018

La Journée mondiale du diabète, organisée chaque 14 novembre, est le symbole d’une mobilisation collective. Avec 400 millions de personnes diabétiques dans le monde, le diabète est une véritable pandémie et un enjeu de santé publique majeur. A l’occasion de cette journée mondiale, la Fédération française des diabétiques a dévoilé les 15 proposition concrètes des Etats Généraux du diabète et des diabétiques.  Parmi ces propositions se trouve celle concernant l’obtention du permis de conduire.  Ses propositions visent à améliorer la prise en charge et la qualité de vie des patients diabétiques.

Les 15 propositions à l'occasion de la journée mondiale du diabète

Diabète et conduite : une avancée majeure

La Fédération Française des diabétiques s’est félicitée de la modification des règles concernant les conditions d’obtention du permis de conduire pour les diabétiques.

Jusqu’à présent toute personne atteinte de diabète devait déclarer leur maladie à l’auto-école et passer une visite médicale auprès d’un médecin agréé par la préfecture pour obtenir leur permis de conduire. Cette visite est imposée depuis 2005. Il s’agissait de vérifier que le candidat au permis était apte à gérer ses hypoglycémies. Le permis était ensuite délivré pour une période de cinq ans, sous réserve de l’accord du médecin.

La fédération estime que cette procédure constituait un vrai frein à la mobilité et à la reconnaissance de la citoyenneté des personnes diabétiques.

Selon un accord survenu entre la Fédération française des diabétiques, la Sécurité routière et les Ministères de l’intérieur et de la Santé, le médecin traitant décidera si le patient est habilité à conduire. Le patient n’aura pas besoin de déclarer sa maladie auprès de son auto-école. En cas d’avis négatif, la procédure ancienne s’applique.

15 propositions pour améliorer la qualité de vie des personnes diabétiques

Les états généraux ont mobilisé toutes les parties prenantes autour du diabète : patients, proches, institutions de santé, associations, responsables politiques… L’objectif principal était de faire émerger des propositions concrètes sur la prise en charge de cette maladie ainsi que sur la qualité de vie des patients.

Les propositions se déclinent par population et s’articulent en trois axes :

  • Produire, organiser et diffuser la connaissance en communiquant une information fiable et adaptée ;
  • S’appuyer sur les besoins pour restructurer l’offre de soins et améliorer une prise en charge de proximité ;
  • Entrer dans une démarche de qualité fondée aussi sur l’évaluation « patient ».

Parmi les propositions concernant la « Population Générale », on retrouve :

  • Générer une politique d’éducation à la santé permettant à chaque personne de préserver sa santé ;
  • Augmenter la qualité des produits industriels et donner aux citoyens les capacités de faire des choix éclairés ;
  • Mesurer l’impact génétique et épigénétique des déterminants sociaux et environnementaux sur l’apparition du diabète ;
  • Augmenter la connaissance et le repérage des personnes à risque de diabète de type 2.

Parmi les propositions concernant le « Patient », on retrouve :

  • Réviser les textes législatifs et réglementaires sur l’emploi des personnes diabétiques au regard des progrès technologiques et thérapeutiques ;
  • Renforcer les capacités des patients à obtenir les informations concernant leur état de santé afin qu’ils puissent prendre les décisions adaptées à leur situation auprès de leurs professionnels de santé ;
  • Définir le cadre réglementaire des services d’accompagnement des patients ;
  • Considérer l’activité physique et la diététique comme un moyen de traitement du diabète ;
  • Offrir des soins adaptés aux patients ;
  • Redéfinir les rôles et les compétences des acteurs de proximité afin de restructurer l’organisation territoriale ;
  • Faciliter le quotidien des diabétiques en favorisant les consultations à distance et la télésurveillance ;
  • Prévenir et prendre en charge les complications associées au diabète par le biais des organisations spécifiques ;
  • Intégrer l’évaluation de la qualité de vie des patients dans le développent des soins ;
  • Communiquer l’évaluation du système de santé auprès des patients pour plus de qualité et de sécurité ;
  • Donner les moyens à la démocratie sanitaire de s’exercer.

Alexana.A, Journaliste Scientifique

– 14 NOVEMBRE 2018 : JOURNÉE MONDIALE DU DIABÈTE. Fédération des diabètes. Consulté le 12 Novembre 2018.
– Journée mondiale du diabète : améliorer la vie des patients diabétiques. Egora. Consulté le 12 Novembre 2018.