Issu de la famille des Brassicacées, le brocoli est un type de chou en forme de petit arbre vert. Gorgé à 92 % d’eau, ce légume possède de nombreuses vertus (vitamines C, K, B9, antioxydants, etc.). Il est donc très bon pour la santé : prévention de certains cancers, lutte contre le stress oxydatif et action contre le vieillissement, etc. Une autre vertu lui serait également attribuée, celui d’être un antidiabétique ?
Des traitements antidiabétiques remis en question …
Parmi les nombreux composants vertueux du brocoli, le sulforaphane (composé largement retrouvé dans les légumes crucifères tels que le brocoli, le chou-fleur, les choux de Bruxelles, etc.). Cette substance pourrait être efficace contre le diabète. C’est une hypothèse qui a été émise par des chercheurs suédois, dont un essai clinique a été publié au sein de « Science Translational Medicine ». Le professeur Rosengren qui a dirigé cette étude, précise même que « les probabilités sont grandes que ce légume puisse devenir un complément thérapeutique crédible ».
Le premier objectif des scientifiques impliqués dans cette étude était d’identifier de nouvelles molécules antidiabétiques, exemptes d’effets néfastes et non contre-indiquées dans le cadre d’une insuffisance rénale. En effet, la metformine qui est l’antidiabétique de première intention est contre-indiqué en cas d’insuffisance rénale et entraîne également certains effets secondaires (nausées, vomissement, diarrhées, perte d’appétit, etc.) pouvant perturber le quotidien du patient.
A la suite d’études génétiques sur près de 2 800 molécules, les chercheurs souhaitaient trouver lesquelles présentaient un risque amoindri de développer des effets indésirables. Le sulforaphane s’est avéré être en tête de liste !
Le sulforaphane du brocoli, une substance antidiabétique ?
Des tests sur des souris et des rats diabétiques ont alors fait suite à cette première découverte. Les résultats étaient significatifs : en quatre semaines de traitement au sulforaphane, la glycémie (taux de glucose dans le sang) se voyait diminuée de 23 %. En comparaison, un traitement à base de metformine faisait diminuer ce taux de glucose de 24 %. La différence de régulation de la glycémie est donc très étroite qu’il s’agisse d’un traitement à base de sulforaphane ou de metformine.
La différence repose alors sur l’innocuité du sulforaphane, par rapport à son homologue. En effet, des études antérieures avaient déjà prouvé la sécurité d’emploi du sulforaphane chez l’Homme (ne présentant pas d’effets secondaires à la suite d’un traitement à base de cette molécule).
Un détail a tout de même son importance : la dose journalière nécessaire pour que cet antioxydant puisse faire son effet et jouer un rôle « antidiabétique » est de 4 à 5 kg de brocolis. Ce qui est considérable. Une « préparation alimentaire » adaptée devrait voir le jour dans les 2 prochaines années.
Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.
– METFORMINE EG. Eurekasanté. 2017.