Les complications et les conséquences à long terme du diabète sont autant de défis que la maladie elle-même. Pour les diabétiques, il existe un certain nombre d’options thérapeutiques. Par ailleurs, plusieurs études suggèrent que l’ajout de certaines plantes aux traitements traditionnels pourrait être bénéfique. Point sur ces « plantes antidiabétiques ».
Aloe vera et cannelle, plantes antidiabétiques ?
Aloe vera
L’aloe vera est largement utilisée dans le domaine de la cosmétique, du bien-être et de la santé, notamment pour soigner les brûlures de la peau. Mais, ses propriétés sont connues et utilisées depuis bien longtemps. Son utilisation remonte à plus de 5000 ans et l’on retrouve des traces de son usage thérapeutique dans toutes les grandes civilisations (chinoises, égyptiennes, grecques, arabes, etc.).
A savoir ! L’île de Socotora fut conquise par Alexandre Le Grand dans l’unique but de fournir de l’aloe à son armée.
Plus récemment, plusieurs études ont pu mettre en évidence que l’aloe permettait d’augmenter les taux d’insuline et de diminuer les taux de glycémie. Il semblerait que la plante ait une action sur le pancréas, augmentant la production d’insuline. Cependant, des études sont encore en cours pour confirmer ces premiers résultats.
Cannelle
La cannelle est issue d’un arbre appelé cannelier qui pousse en Inde orientale, à Java et à Madagascar. Etant perçue comme une denrée rare et précieuse, elle fut l’objet de plusieurs conflits entre les pays (par exemple entre la France et l’Angleterre au XVIII siècle). En plus de son parfum doux et épicé, la cannelle est connue pour se substituer au sucre dans certains plats, ce qui en fait un premier atout nutritionnel, et pas uniquement dans le régime diabétique. Mais ses propriétés ne semblent pas s’arrêter là. Les résultats d’une étude réalisée sur des patients atteints de diabète de type 2 et ayant reçu de la cannelle révèle des résultats positifs, entres autres, sur :
- La glycémie ;
- Le taux d’insuline ;
- La sensibilité à l’insuline.
Par ailleurs, les chercheurs précisent que la variété et la quantité consommée ont également leur importance, sans toutefois plus de précision.
Quelques précautions
Bien que les recherches, de plus en plus nombreuses, suggèrent le bénéfice à la consommation de certaines herbes, il est conseillé de prendre contact avec son médecin ou un professionnel de santé avant de consommer une herbe ou un complément.
En effet, si les plantes ont un effet thérapeutique, elles comportent également des risques d’effets indésirables ou d’interaction avec d’autres médicaments. Il est donc important d’être conscient des conséquences potentielles de leur consommation au même titre qu’un autre traitement.
Il est également primordial pour les patients d’obtenir des produits de haute qualité, à savoir purs et exempts de contaminants. Par ailleurs, les herbes médicinales ou suppléments alimentaires ne doivent pas remplacer un traitement mais doivent être utilisées comme un complément.
Finalement, les herbes médicinales peuvent être un excellent atout dans la prise en charge d’un patient diabétique en collaboration avec un professionnel de santé expérimenté et un produit de qualité.
Charline D., Pharmacien
– Beneficial effects of Aloe vera in treatment of diabetes: Comparative in vivo and in vitro studies. Amira Mourad Hussein Abo-Youssef, Basim Anwar Shehata Messiha. Juin 2013.
– Cinnamon: Potential Role in the Prevention of Insulin Resistance, Metabolic Syndrome, and Type 2 Diabetes. J Diabetes Sci Technol. Bolin Qin, M.D, Kiran S. Panickar, and Richard A. Anderson. Mai 2010. doi: 10.1177/193229681000400324.
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