La pomme rythme tous les moments de la journée, croquée au naturel ou cuisinée dans des plats sucrés ou salés. C’est le fruit le plus cultivé au monde et le plus consommé dans l’hexagone, devant l’orange et la banane. La consommation moyenne de pommes est d’environ 20 kg par an et par ménage. Elle varie en fonction de l’âge : les moins de 35 ans en consomment environ 10,5 kg par an, contre 22 kg pour les plus de 50 ans. C’est le fruit santé par excellence. Cependant, est-il conseillé aux personnes atteintes de diabète ?
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique, soit un taux de sucre dans le sang ou plus précisément un taux de glucose (appelé glycémie) trop élevé.
Les aliments contiennent des lipides (graisses), des protéines (animales ou végétales), et des glucides (sucres). Quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente. Les personnes diabétiques doivent donc surveiller leur consommation de glucides pour maintenir leur glycémie à un taux normal.
Les fruits contiennent en moyenne 12% de glucides soit pour une portion de 150 g, 18 g de glucides. Ces teneurs sont variables d’un fruit à l’autre.
Selon l’ « American Diabètes Association », bien qu’ils contiennent des sucres, manger des pommes et d’autres fruits n’est pas problématique pour les personnes diabétiques.
Les vertus de la pomme
Une pomme contient environ 25 g de glucides et est riche en fibres. La pectine, fibre contenue dans la pomme, aide à lutter contre la constipation : elle régule le transit en retenant l’eau et augmente ainsi le volume de selles. Elle possède également un effet coupe-faim en se transformant en gel dans l’estomac, créant ainsi une sensation de satiété.
Pauvre en calories, la pomme apporte diverses vitamines, telle que la vitamine C, et des minéraux. Mais attention, la majeure partie de la vitamine C se concentre dans la peau, il est donc préférable de ne pas les éplucher pour profiter de ses bienfaits.
La pomme est également riche en flavonoïdes telle que la phlorétine. Différentes études ont rapporté que la phlorétine pourrait inhiber la prolifération de cellules cancéreuses en induisant l’apoptose (le processus par lequel des cellules s’autodétruisent sous l’impulsion d’un signal).
Effet direct sur l’équilibre glycémique
La pectine permet de limiter l’absorption des sucres dans le sang et de réguler ainsi la glycémie tout au long de la journée. Elle capture les graisses et les sucres dans l’intestin. La pomme contribue ainsi au bon équilibre glycémique et à la régulation du poids chez le diabétique.
Avoir une alimentation riche en légumes et en fruits est bon pour la santé, et cela est encore plus vrai pour une personne souffrant de diabète ou présentant un risque élevé de développer la maladie.
Le diabète et les autres fruits
Il est recommandé de manger 5 fruits et légumes par jour. Pour les diabétiques, il n’y a pas de fruits interdits. La plupart des fruits ont un faible indice glycémique (IG) en raison de leur teneur en fructose et en fibres. Toutefois, il faut favoriser les fruits à IG bas et moyens comme :
- Les fruits rouges
- Les fruits de la passion
- Les agrumes
- Grenade
- Poire
- Orange
- Avocat
- Banane
- Mangue
- Papaye
- Kiwi
- Ananas
- Melon
- Fruits à noyau (abricot, prunes, pêche…)
Les jus de fruits contiennent une quantité plus élevée de sucres et moins de fibres que les fruits frais. Il est donc recommandé de favoriser les fruits entiers plutôt que les jus de fruits concentrés.
Consommer trop de fibres peut-il s’avérer dangereux ?
Chez les adultes, il est conseillé de consommer 30 g de fibres par jour. Un excès des fibres peut causer des ballonnements et entraîner un certain inconfort au niveau du digestif, voire des douleurs intestinales.
Que retenir ? Les pommes sont bonnes pour la santé. Riches en fibres, elles permettent de freiner l’absorption des sucres et donc de réguler la concentration de glucose dans le sang. Toutefois, il faut les consommer avec modération.
Alexana A., Etudiante en Biotechnologie
– An apple a day to prevent cancer formation: Reducing cancer risk with flavonoids. JFDA. Shih-Hsin Tu, Li-Ching Chen, Yuan-Soon Ho. consulté le 28 mai 2018.
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