L’aloe vera pour soulager le diabète, mythe ou réalité ?

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Rédigé par Pierre M. et publié le 10 mai 2016

Aloe vera Diabète

L’aloe vera est connue de tous pour ses propriétés médicinales. Citons par exemple son action bénéfique contre le psoriasis. Par voie orale, elle aurait des propriétés contre les maladies intestinales, la constipation et même le diabète.

Une action réelle sur le diabète ?

Dans le cadre du diabète du type 2, l’aloe vera semble agir sur 2 paramètres. On constate d’une part une meilleure régulation de la glycémie à jeun, et d’autre part une amélioration des taux d’hémoglobine glyquée (ou HbA1c). Cependant, dans la situation d’un prédiabète, l’effet à long terme est remis en question car ce marqueur n’est pas diminué.

A savoir ! L’HbA1c permet le suivi du taux de sucre sanguin des 3 derniers mois. La démonstration scientifique prouverait donc une certaine efficacité de l’aloe vera au long terme.

Si les résultats sont encourageants, les études sont encore trop diverses et peu approfondies. Nous ne savons pas réellement quelle forme est la plus adaptée (gel, comprimé ou autres). Il en va de même pour les effets qui pourraient varier selon la provenance, la quantité ou la qualité de la plante. Enfin, nous n’avons pas de recul sur les effets à long terme d’une utilisation de la plante dans cette indication.

Un mécanisme d’action mal connu

Plusieurs voies métaboliques pourraient être à l’origine de l’effet hypoglycémiant :

  • Les propriétés gastro-intestinales diminueraient l’absorption du glucose dans le sang après la consommation de nourriture ;
  • La stimulation du catabolisme (dégradation) et l’inhibition de la production de glucose ;
  • L’augmentation du stockage et de l’utilisation du glucose ;
  • Un mécanisme proche de la metformine (activation de l’AMP kinase).

Théo L. Pharmacien

– Suksomboon, N., Poolsup, N. and Punthanitisarn, S. (2016). Effect ofAloe veraon glycaemic control in prediabetes and type 2 diabetes : a systematic review and meta-analysis. J Clin Pharm Ther, 41(2), pp.180-188